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"A trop vouloir défier, je m’y suis trouvé pris au piège emmenant avec moi tous ceux qui croisèrent mon chemin. Mais peu
m’importais…"
Je n’y retournai pas pendant quatre jours. Cloîtré au chevet de ma sœur qui avait eu un accident. Elle, elle allait bien, c’était ses enfants qui avaient, d’après les médecins, subit le choc. Enceinte à l’époque de jumeaux, elle resta alitée toute une semaine. La famille l’entourait, priant consciencieusement leur dieu, appelant nuit et jour, toujours attentifs aux moindres éléments… Moi j’étais là juste parce que je le devais. Le reste, je m’en fichais bien.
Mon manque d’implication sentimentale en dérangeait plus d’un. Mon beau frère, Raymond que tout le monde sauf moi appelait Ray, me prit à part. Histoire de comme il aimait à le dire « mettre les points sur les i ». Un après midi, alors que j’étais assit depuis des heures dans la chambre d’hôpital où logeait ma sœur à écouter ses amis et la famille lui conter monts et merveilles sur la toute puissance divine, il posta ses 1 mètre 80 devant moi.
- Tu aurais du temps pour que je te parle ?
- Pas vraiment.
- Adriel…
- Bravo, tu t’en souviens. Qu’à tu retenu d’autre d’aussi intéressant ?
Il souffla agacé et alors que je pensais m’être débarrassé de ce parasite, il m’attrapa par le col et me fis me relever. J’en lâchai mon carnet de dessins et fis tomber ma chaise dans un bruit de ferraille qui ne passa pas inaperçue a l’ouïe et à la vue des autres. Ils nous fixaient interrogateur mais il n’y avait que moi qui pouvais voir leur regard indigné, Raymond était quant à lui dos à eux et face à moi. Ses yeux extrêmement foncés lançaient des éclairs qui n’étaient destinés qu’à moi. J’en frissonnais à peine intérieurement mais n’en laissait rien paraître en affichant ce sourire moqueur au coin des lèvres que tout le monde déteste. Celui que j’offrais à ceux dont les savantes paroles, les gestes saints me passaient au-dessus de la tête si je puis dire.
- Qu’y a-t-il Raymond ? Tu veux me frapper, non ? Alors vas-y. Tu sais que j’adore ça... dis-je dans un sous entendu que seul lui pouvait comprendre.
Sa lèvre supérieure se mit légèrement à trembler, sa poigne se fit plus dure et ses joues prirent une teinte rouge cramoisie. J’étais assez fière du résultat. Le brun avait perdu de sa superbe et pourrait enfin arrêter de vouloir à tout prix établir quelque soit le contacte amicale avec moi. Je n’en voulais pas. Je ne voulais plus rien avoir à faire avec lui.
Sentant sans doute la tension immense qui régnait entre nous, mon père cru bon d’intervenir alors même que ma mère et ma sœur avaient déjà les larmes aux yeux. Pathétique.
- Ray lâche le. Tu n’arrangeras rien ainsi.
Et comme un automate, sa main quitta le col de ma veste et je pu à nouveau respirer aussi correctement que me permettais mes poumons. Délivrance. Cependant, il n’avait pas fini avec moi.
- Suis moi m’ordonna-t-il alors que je me baissais afin de récupérer mon précieux carnet.
Décidant que les visages larmoyants des deux femmes de ma famille étaient assez déconfits, je le suivis de mauvaise grâce. Nous parcourûmes à peine quelques mètres, juste assez pour que de la chambre il n’y ait aucun écho et sans crier gare, Raymond et ses muscles de jouer américain de football se retournèrent. Son poing fermé s’écrasa sur mon estomac. Sous le choc, j’eu le souffle coupé. Mes jambes tremblantes ne m’ont plus retenue et je m’écrouai au seul plié en deux. Le visage collé sur le carrelage blanc, j’ouvrai grand la bouche tel un poisson hors de l’eau mais je n’arrivais toujours pas à respirer normalement tant la brûlure que je ressentais au niveau des abdos me lançais. J’avais les poumons qui se compressais horriblement, ma vue se troublait quelque peu, j’entendais très vivement le sang battre contre mes tempes. Je désespérais de retrouver un état normal quand, Raymond à genou à côté de moi entreprit de me faire m’asseoir dos au mur. Il posa sa main sur mon torse et je ne su pas trop ce qu’il fit mais, je recommençai peu à peu à respirer. Quand je me fus totalement calmé, quand j’eu retrouvé clairement ma vue, toujours assit sur le sol froid dans ce long couloir d’hôpital bien vide, je souris. Le sourire du vainqueur.
- Connard.
- Idiot.
Mon cher beau frère était devant moi à me scruter de ces yeux foncés. Je soutenais son regard, sans ciller. Nous restâmes ainsi un certain temps sans que l’un ou l’autre ne cherche à briser ce lien.
J’avançai alors ma main jusqu’à son visage, là je la posai sur sa joue, sans plus. Sous mes doigts je le senti frissonner, il ferma légèrement les paupières et entre ses lèvres dans un souffle mon prénom, presque un gémissement. La porte de la chambre 223 s’ouvrit, personne n’en sortit mais ce fut là la fin de cet instant. Et comme s’il s’était rendu compte de l’ambigüité de la situation, il ouvrit grand ses yeux et attrapa ma main dans la sienne la retirant du même coup de sa position initiale. Mon père était debout prêt de nous. Etait-il sortit voir si son beau fils ne m’avais pas trop amoché?
- Il a eut une de ses crises répondit alors Raymond devant le regard interrogateur de son beau-père.
Et il lâcha ma main, s’en alla sans plus un regard pour moi.
Ils intriguent? Ils vous intriguent? Ben moi aussi ^^ Sur ce coup là, ce sont eux qui me dictent leur conduite. J'suis possédée quoi... Je préviens déjà que
vous n'allez strictement rien comprendre avant un bout de temps. C'est tout un puzzle. Alors patience. J'en connais certaines qui ne le sont pas mais voilà, j'suis sadique ou cynique
NIAK!
Merci beaucoup pour tous vos com's!
Kissous all
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