-          Monsieur Lonas ?

Emmanuel leva la tête de ses bras croisés et fit face, sous les rires des autres élèves à son professeur. Il assistait aux heures de S.V.T, le troisième cours de la journée et s’était à nouveau endormit. Comme à son habitude, le professeur P. avait prit un malin plaisir à le rappeler à l’ordre.

La vue encore un peu flou, il prit du temps à réaliser qu’il se trouvait dans une salle de classe et non pas dans une chambre d’hôtel avec un certain blond. S’asseyant convenablement, il regardait interdit l’homme aux cheveux grisonnant qui se trouvait en face de lui avec en main une longue règle jaune.

-          Monsieur Lonas, je sais bien que la reproduction est un sujet qui vous intéresse mais soyez gentil de nous épargner vos fantasmes d’accouplement.

Le jeune homme regardait sans comprendre son professeur. Qu’avait il fait pour… ?

Les élèves de la salle lui firent part de gémissements simulés dans un brouhaha abrutissant. Au milieu de toute cette cacophonie il entendit l’un d’eux lâcher un « oui Lies » très érotique. Il vira immédiatement ou rouge brique et remit sa tête au creux de ses bras espérant ainsi échapper aux moqueries blessante de ses camarades. Les insultes filaient de toutes part, le professeur ne disait rien pour que cela se calme, il semblait au contraire amusé par la situation. Au bout d’un moment, l’adolescent ne plus put encaisser le choque des paroles blessantes. Fragile de nature, il éclata en sanglot ce qui les fit rire de plus bel. Il attrapa précipitamment ses affaires et se leva, près à quitter cet endroit qui lui était insupportable.

-          Monsieur Lonas je vous préviens que si vous quittez cette classe vous irez en retenu ! cria le professeur alors qu’Emmanuel traversait la salle.

Mais il n’écoutait pas. Il n’écoutait plus. Il se sentait tout à coup ridicule d’avoir ainsi pleuré en publique. Pour si peu…

Emmanuel avançait les yeux à moitiés fermés, il ne vit donc pas la jambe d’un des élèves qui entrava sa course.  Dans sa chute, il s’éclata la lèvre sur le rebord d’une table carrelée avant de s’étaler de tout son long sur le sol. Le choc l’avait quelque peu assommé. Mais pas assez pour qu’il ne puisse plus se relever. La main sur son visage inondé de larmes et du sang qui s’échappait à présent aussi de son nez, il quitta précipitamment la salle.

Emmanuel couru. Couru à en perdre haleine. La main toujours sur son visage tandis que de son autre bras, il tenait fermement la bretelle de son sac à dos qui trainait lamentablement sur le sol à sa suite. Son cœur battait à cent à l’heure et il ne saurait dire si c’était son activité physique ou les évènements précédents qui lui causaient ce trouble aussi intense. Au bout de longues minutes, ayant parcouru le couloir dans toute sa longueur, il s’arrêta devant une porte close. Il se laissa tomber à bout de force, le souffle coupé par ce point qui s’était formé au niveau de ses côtes. A genou, la tête penchée en avant, des fines gouttes rougeâtre, mélange de son sang et ses larmes,  glissaient entre ses doigts et se perdaient dans la blancheur du carrelage. De petits clapotis qui ne s’entendaient presque pas au vu de ses sanglots difficilement étouffés. Alors qu’il reprenait une énième fois sa respiration pour essayer de se calmer et de retrouver convenance, la porte s’ouvrit. Le jeune rouquin ne vit à travers ses yeux embués que le bout de tennis toutes blanches.

-          Eh ! Mais qu’est ce qui t’es arrivé ?

Merci lecteurs (fantômes et commenteurs ^^)

Bonne Saint-Valentin aux célibataires