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Ce blog comporte des textes mettant en scène des relations à caractères homosexuelles.
 Homophobes et compagnie je ne vous retient pas!

CaLeNdRiEr

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Mercredi 18 février 3 18 /02 /Fév 16:00



[5]



Assit sur l’un des deux lit de l’infirmerie, Emmanuel se tenait droit comme un « i ». Face à lui, l’infirmier. Munit de gangs, il passait délicatement depuis quelques minutes un morceau de coton sur la peau rougeâtre du jeune homme. Sa main gauche posée sur la touffe sombre de son patient maintenait sa tête en arrière et ainsi facilitait son entreprise. 

De sa place, Emmanuel pouvait sans peine l’observer sous toutes les coutures. Le visage de son vis-à-vis était si bien dessiné qu’il se serait presque cru en présence d’une de ces chimères. Des yeux gris perçant, un nez fin et droit, une bouche charnue rosée joliment dessinée… Et des cheveux ni trop longs, ni trop courts, noirs de jais, bleutés à certains endroits. Il ressemblait à un apache. Un très bel apache. Une vraie gravure de mode. Emmanuel ne se lassait pas de l’admirer. Il ne semblait pas être beaucoup plus vieux que lui, 2 ou 3 ans de plus se disait Manu. Il fronçait sans cesse les sourcils, preuve sans doute de sa grande concentration à la tâche. Manu avait l’impression à travers les gestes de l’infirmier qu’il n’était pas très habitué à le faire. L’adolescent se posait de plus en plus de questions quant à l’identité de son soigneur. Mais bien autre chose le troublait. La proximité entre eux, qu’il trouvait très dérangeante. Bien qu’il soit d’une extrême délicatesse, Manu ne pouvait s’empêcher de sursauter parfois face à des gestes plus appuyés que d’autres. Il avait toujours eut du mal à se comporter face à des inconnus.

-          Alors, tu me dis ce qui t’es arrivé ?

Emmanuel sortit de sa concentration. Etonné, il regarda l’infirmier qui s’était éloigné de lui sans qu’il ne s’en rende compte. A quelques pas de là, il se tenait dos à lui et semblait chercher quelque chose de bien précis dans l’armoire à pharmacie. De très grande taille, celui-ci n’avait nullement besoin de l’escabeau posé non loin de là.  Il n’y avait pas grand monde qui s’en serait de toute façon servit.

-          Ah ! s’exclama-t-il avant de se retourner un sourire victorieux aux lèvres.

Puis il avança à pas rapide jusqu’à Emmanuel. Là, il positionna une petite bouteille marron devant ses yeux, exactement entre leurs deux visages. Le roux le regardait faire sceptique et intrigué. S’en apercevant, il lui adressa un sourire à travers le verre marron, ce qui eut pour effet de faire apparaître une jolie couleur carmin sur les joues du destinataire. Sans plus s’occuper de lui, le jeune infirmier ouvrit la bouteille et imbiba un coton du liquide transparent.

-          Attention ça risque de piquer déclara-t-il alors qu’il appuya le coton sur la lèvre fendue d’Emmanuel.

Celui-ci grimaça légèrement, plus à cause du goût du produit que par la douleur procurée. L’infirmier fronça des sourcils, étonné semblait il par la réaction, ou plutôt la non-réaction, de son patient. Il lâcha le carré de coton, qui serait tombé si Manu ne l’avait pas retenue de justesse, et attrapa d’une main la bouteille marron. Comme auparavant, il l’a mit au niveau de ses yeux et l’inspecta très sérieusement avant de lâcher quelques secondes plus tard un cri de stupeur. Ne s’y attendant pas, Emmanuel lâcha le morceau de coton qui finit sa course dans les plis de son tee-shirt. Il regarda curieux et peut être un peu apeuré celui qui lui faisait face.

-          Je vais me faire tuer grinça-t-il dans un demi-sourire. Puis, voyant la mine effrayée d’Emmanuel, il reprit : Oh non, ne t’inquiète pas, ce n’est pas dangereux pour toi. Enfin… je crois.

Manu eut un haut le cœur en entendant ses derniers mots. Il se leva précipitamment et se jeta littéralement sur le robinet. Là, il se gargarisa la bouche des multitudes de fois et aurait sûrement continué encore et encore si une main ne s’était abattu sur son épaule pour le retirer de là.  Le brun, un énorme sourire aux lèvres le regarda quelques secondes avant d’exploser de rire. Le plus jeune ne comprenait pas ce qu’il y avait de drôle dans l’idée de s’être fait intoxiqué. Enervé de voir que son interlocuteur se tordait tellement il riait, Emmanuel retira brusquement sa main de son épaule lui montrant ainsi son mécontentement.

-          Fait pas cette tête, reprit le brun en s’essuyant le coin des yeux, ce n’était qu’une blague voyons !

L’information circula difficilement dans l’esprit du plus jeune qui était toujours sous le choc. Voyant qu’il ne réagissait pas, l’homme à la blouse blanche posa ses mains sur ses épaules, le secoua légèrement avant d’approcher son visage du sien et de le regarder consciencieusement.

Ce n’était donc qu’une blague se répéta encore une fois Manu. Il cligna plusieurs fois des yeux et sursauta quand il croisa le regard si proche de son vis-à-vis. Ces grands yeux gris… ils étaient tellement pâles que de s’y plonger lui procurait une étrange sensation. Et puis, il y avait cette petite lueur presque… perverse au fond de ces iris.

-          T’as finit de me dévisager ?

Emmanuel sursauta violement, rougit et s’empourpra encore plus devant l’air amusé de l’apache.

-          Je… désolé bredouilla-t-il en fermant légèrement les yeux lorsqu’il le vit avancer sa main.

Le choc qu’il craignait par réflexe ne vint pas, à la place, il sentit les doigts du jeune homme se refermer sur son menton. Manu rouvrit les yeux, lançant un regard interloqué à l’infirmier qui lui offrit un des plus beau sourire qu’il n’ait eut la possibilité de voir.

-          Tu sais parler alors ! s’exclama-t-il heureux.  Ca doit bien faire vingt minutes que t’es là et… Je me posais des questions, vois tu rajouta-t-il devant l’air interrogateur de son interlocuteur. Dis un truc pour voir.

-          Euh… je…

-          Une phrase !

-          Je dois y aller.

A peine avait il dit ces quelques mots qu’il récupérait son sac posé sur le bureau près de la porte.

-          Pas celle-là, soupira l’ainé. Tu ne vas pas me laisser seul ? Il n’y a jamais personne qui vient…  se plaignait-il tout en suivant Manu.

 Celui-ci se retourna plus que sceptique. Il y avait toujours des gens à l’infirmerie, surtout lors des contrôles et cette semaine comme toutes les autres, il y en avait.

-          Ok c’est faux. Mais, il se mit devant la porte barrant le passage à Emmanuel, la plupart du temps c’est des filles et quand elles me voient, ça tourne à l’émeute.

Se prenait-il pour un dieu vivant ? C’était vrai qu’il était beau. Même très beau. C’était aussi vrai que si Manu s’était retrouvé à la place d’une fille, il lui aurait facilement sauté dessus. Mais tout de même, ce n’était pas l’humilité qui l’étouffait pour sortir une phrase pareille.

-          Il faut vraiment que j’y aille, dit simplement Manu quelque peu fatigué par l’insistance de son interlocuteur.

-          T’as raté plus de la moitié de ton cours, alors où irais-tu ?

-          S’il vous plaît… murmura le roux de plus en plus mal à l’aise.

La panique s’emparait petit à petit de lui. Même s’il elle était irraisonné, même s’il savait pertinemment que le brun ne lui voulait pas réellement de mal, il ne pouvait s’empêcher de craindre. La cadence de son cœur s’accélérait petit à petit. A ses oreilles résonnaient les paroles de l’infirmier, comme une longue litanie angoissante. Il ne s’était pour l’instant en rien rendu compte de l’état de son patient. Si Manu n’était pas aussi déconnecté de la réalité,  il se serait sans doute attardé sur le peu de compétence de celui-ci. Mais pour l’instant, il avait bien d’autres préoccupations, comme essayer de se calmer, en vain.

-          … et puis il faut que je te fasse un billet pour que tu puisses retourner en cour. Alors viens dit-il en attrapant le rouquin  par le bras.

Ce fut le geste de trop. Devant Emmanuel ne se tenait plus cet infirmier, il avait disparu pour laisser place à la carrure imposante de son père. Le regard glacial de celui le transperça de part  et d’autre, le figeant dans une peur sans nom. Dans l’esprit de l’adolescent, seul comptait la fuite. Fuir loin de ces poings qui avaient l’habitude de s’abattre sur son corps.  Le brisant, le broyant, le laissant comme mort. 

Sans qu’il n’y comprenne rien, le brun vit le lycéen se délester de sa poigne. Le regard paniqué, il ramassa son sac dans des gestes désordonnés avant d’ouvrir violement la porte et de partir en courant. 

Comme tétanisé, l’homme à la blouse blanche le regarda déguerpir sans faire le moindre mouvement pour essayer de l’arrêter. Encore surprit par la tournure des évènements, il n’entendit même pas l’arriver de Blanca.

-          Qu’est ce t’as encore fait demanda-t-elle prête à entendre le pire.

-          Je…, il cligna plusieurs fois des yeux, totalement dans l’incompréhension.  Aucune idée… dit-il finalement en refermant sa main qui était restée suspendu en l’air. Eh ! Qu’est tu faisais depuis le temps ?

-          N’évince pas ma question jeune homme.

-          Je te dis que je n’ai rien fait du… !

-          T’as encore essayé de séduire mais goujat comme t’es, voilà le résulta la coupa-t-elle en souriant narquoisement.

-          Et puis encore ? Soane Steed est une monstre de séduction et ne se serait jamais prit une claque pareille s’exclama-t-il faussement indigné. Puis, reprenant son sérieux : Il avait vraiment l’air terrifié ce gosse, pourtant je ne lui avais rien fait. J’te jure ! Je n’ai même pas essayé…

-          T’aurais dû glissa moqueuse Blanca.

-          Quoi ? Eh ! J’te préviens, tu ne regardes pas ce que je regarde !

-          Du calme la chose lança-t-elle en posant son indexe sur le torse de Soan. J’ai au moins 10 ans de plus que toi. Tu me vois draguer un môme ?

-          Te connaissant… Bien, je retire ce que j’ai dit rajouta-t-il vivement devant l’air menaçant de son interlocutrice. Tu me fais peur Blanca…

-          C’est le but.

Blanca se moqua gentiment devant l’air faussement effrayé de Soane, même s’il savait qu’il la craignait réellement. Surtout face à ses colères.  Elle était bien la seule à pouvoir réussir à le faire entendre raison quand il débloquait. Ce qui arrivait vraiment souvent. Peut être un peu trop.

-          Dis donc, tu as pris son nom au moins ?

-          Euh… Non. Pourquoi ? J’aurais dû ? Tu veux que je le course ? J’ai pas envie de le harceler, hein.

-          Idiot ! Je ne te parlais pas d’un de tes plans culs.

-          Ah… Et pourquoi alors ?

-          Ça te dit quelque chose ça ? demanda-t-elle exaspérée en pointant du doigt un dossier de couleur rose.




A suivre...

On m'a fait remarqué que mes chapitres étaient courts... Je tiens à dire que cette histoire est en fait une nouvelle, sans chapitres. Faute de pouvoir tout posté en une fois, je mets quelques parties réduites les une après les autres. ^^
Merci de m'avoir lu et à la prochaine !


Par Athenais - Publié dans : Désenchanté (fic)
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