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"Je me retrouvai à agir pour le bien d’un type que je n’avais pas connu et que je ne pourrais plus connaître. Je recréais sa vie. Pas à pas. Le plus dur ? Traiter à part le vrai du faux et en tirer quelque chose de plausible. Dure tâche quand on connaissait la vie de ce Maïan… Agir pour la bonne volonté de Lysas Donovan. Redorer le blason d’un mort ? Ou transmettre la vérité telle qu’elle fut ? "

-  Une bouche à pipes...       

Un bar tout ce qu’il avait de plus normal. Autant que pouvait l’être l’une des succursales « d’Escort boy » de la ville.  Une entreprise tout ce qu’il y avait de plus « légale ». Enfin, tout cela dépendait d’un certain point de vue, graissé par des pots de vins, qui ne pouvait être que « clean ».

-          Un excellent coup…

C’était de la luxure. Partout, même sur les murs qui abhorraient fièrement des photos « artistique ». Une musique langoureuse, des lumières tamisées… et des corps agglutinés l’un à l’autre se dévorant furieusement.

Sex and drug.

Le petit coin sympathique que tout homme aigri de la vie devrait fréquenter. Accompagné ou seul.

Parfois se retrouver accompagné n’était pas une si bonne idée. Comme le dirait le bon vieil adage « il vaut mieux être seul que mal accompagné ». Ce n’était pourtant pas par plaisir que je me retrouvais là. Bien que l’idée de me perdre dans des plaisirs purement sexuels ne me dérangeait pas outre mesure, bien au contraire. Seulement…

-          Il était si étroit que ça me faisait mal… Je ne parle pas de douleur au sens propre… Plutôt de celles que l’on ressent dans une bonne baise. Tu vois ce que je veux dire ?

Un vicelard. Un porc de la première espèce me contait joyeusement ses belles parties de baises avec ses « bons garçons ». Je n’ai jamais été fan des discussions entre pote sur une quelconque défonce sexuelle. Alors avec un inconnu…

-          J’imagine… répondis-je évasivement.

Recueillir des informations sur la vie de ce type se révélait être un vrai parcours du combattant. Qui dit vie de débauche. Pure et dure. Dit lieu de luxure.

Comment diable avait-il pu être en contacte avec un homme aussi distingué que Lysas ? Monsieur Donovan de Lysas serait-il adepte des petits plaisirs payés ? Se serait bien dommage qu’il ait besoin de dépenser, avec un corps pareil…

Pure délire.

Leur rencontre n’avait été le fruit que d’un quiproquo. Pas d’une partie de baise programmée. Mais qui sait ? Peut-être que par la suite la nature profonde du pauvre face au riche était revenue au galop.

Pour ce que j’avais réussit à recueillir à propos de Maïan, c’était un vrai dieu du lit. Avec des qualificatifs aussi érotiques j’avais presque envie d’aller le déterrer histoire de vérifier par moi-même. Il devait littéralement sentir le sexe à des kilomètres à la ronde, avec un panneau lumineux accroché au cou : « dieu du sexe ».

J’avais une terrible envie de baise. Un truc fort, qui me démangeait de long en large. Une vraie obsession.

-          Virez vos sales pattes de là grognais-je en attrapant le poignet de mon invité.

OK pour m’envoyer en l’air mais tout de même pas avec n’importe quoi.

Il n’avait pas l’air  très heureux de se faire rembarrer. Ses yeux semblaient me dire qu’avec un prestige tel que le sien, un simple journaliste n’avait pas le droit de lui refuser son corps.

Mais bien sûr. Quitte à me faire dompter par une fortune quelconque, je tirerais volontiers la carte Lysas.

-          Avez-vous besoin d’aide ?

Une voix suave sortie de nulle part, le corps parfait qui allait avec. Mon sauveur était apparu. Grand, musclé, bronzé… Théo. Un habitué semblait-il. Un peu moins rongé par la luxure. Il m’apparaissait comme le brave gars qui n’avait pas sa place dans ce monde nocturne

Quand je le lui fis remarqué sur la piste de dance (après m’avoir tiré des griffes de l’autre importun il m’avait gentiment invité à danser), il répliqua que moi non plus je n’avais rien à faire là.

 Avais-je l’air si angélique que ça ?

Son sourire voulait tout dire. Petit et maigre, j’étais chétif. Bien trop fragile. Ce qui n’était pas totalement faux.

Les apparences sont trompeuse avais-je ensuite répliqué, phrase qui me fut bien vite retourné. Tiens, monsieur-à-l’air-plus-qu’innocent serait-il plus porté sur le côté sombre de la force ?

Loin d’être vexé, j’avais l’habitude de commentaires plus ou moins désobligeant, le simple fait de sa franchise, il était passé du statut de beau spécimen à celui de beau spécimen avec options.

Et l’idée la plus géniale de la soirée m’apparut dans un éclair de lucidité. Ce mec, c’était une putain de tentation et bordel, j’avais trop envie de me faire prendre.

Je ne savais trop si c’était à cause de l’ambiance, de mes hormones en vrac, du mélange d’alcool et de médicament qui coulaient dans mes veines ou même une alliance de tout cela… Toujours est-il que, par un concours de circonstances, je me retrouvais dans les toilettes, le cul à l’air empalé sur le sexe érigé de mon « sauveur ». Rien de bien nouveau pour moi. Les endroits exigües et peu confortable me connaissaient.

Cependant, les toilettes n’étaient sans doute pas le lieu le plus commode, pourtant, elles étaient très pratique en cas de désir à assouvir en urgence et avec l’expérience on arrivait facilement à faire abstraction de la puanteur ambiante.

Ce qui sortait si je peux dire de l’ordinaire durant cet échange corporel, c’était sans doute la douceur avec laquelle mon partenaire me traitait. Jamais préliminaires ne me sembla plus agréable.  Chaque parcelle de mon corps avait subit plus ou moins une de ses caresses divines. Lèvres, langues, mains… Ses outils de tortures créaient une vraie effusion en mon être tant et si bien qu’il m’aurait demandé la lune que je la lui aurais offert sur un plateau d’argent sertit de pierres précieuses.

Plus encore que l’alcool, je me sentais ivre… Ivre de sensations. C’était… de l’érotisme à l’état pur.

C’était bon, divinement bon…

Douce torture. Je n’ai pas su comment réagir face à cela. C’était si… inhabituel. Le sexe n’était pas sensé m’offrir autant de bien être. Juste du plaisir brut. Pas de passion, pas de douceur… Tout ça… ce n’était pas pour moi.

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-          Maïan ?

Son prénom résonna dans l’air dans un écho qui me parut sans fin et cela malgré la forte agitation ambiante de ce début de journée. Sous le soleil bien veillant la foule s’entassait de ci de là sur la pelouse de ce parc gigantesque. Cris et amusements étaient au rendez vous. Un seul mot : famille. Bonheur, bonheur ou comment enfoncé les pauvres gens qui se morfondaient dans leur tristesse. Esseulés, mal accompagné, contraints… Tous candidats à l’achat d’une arme à feu libre d’accès dans notre bon pays des Etats-Unis d’Amérique.

-          C’était plus par obligation que par plaisir…

J’aurais franchement ris si j’avais été d’humeur. Je voulais bien croire que Maïan fut de ce genre de personnes à se sacrifier pour le bien d’autrui, bien que je trouve cela idiot, personne ne me ferait douter du fait que ce mec ne prenait pas son pied avec la clientèle qu’il avait. Acteurs, sportifs, politiques… A si méprendre, il n’avait pas les plus laids dans son carnet rose.

Mais à quoi aurais je pu m’attendre  avec ce vieillard qui respirait la joie de vivre, l’ignorance des petites gens simple d’esprit ?

Oh mais les petites gens… quand j’y repensais n’avaient pas que l’innocence abrutissante dans leur vie. Ils possédaient ce don de se fondre dans la masse et de bien souvent tromper leur vis-à-vis quant à leur réelle intention.

Innocence, naïveté, bonté… empoisonnée.

 Depuis cette fichue soirée au bar d’Evryday, j’avais ce besoin désagréable, cette obsession… Le pire sans doute était mon ignorance quant à  ce manque. Que recherchais-je réellement à part peut être une autre fois avec ce Théo?

-          Il arrivait toujours à s’attacher…

Je regardai attentivement ce rectangle en papier vert, la seule preuve de l’existence réelle de Théo. Un numéro y était inscrit en lettres d’argent – le sien.

-          Je veux dire, Maïan a toujours été très affectif et…

« Appelle-moi » m’avait-il glissé à l’oreille alors qu’il sortait de la cabine de toilette. Ses cheveux bruns prêt de mon nez, il avait happé entre ses lèvres la lobe de mon oreille la suçotant comme s’il s’agissait d’un met délicieux. Je m’étais alors dit que la mangue était officiellement devenue mon parfum préféré.

-          Ce… métier n’arrangeait rien dans son besoin constant d’amour…

Amour ? Pourquoi chercher quelque chose là où il n’y en avait pas ?

Je scrutai une dernière fois cette écriture ronde et fine avant de lâcher la feuille, elle atterrit dans le bassin de la fontaine situé juste derrière moi. Lentement, elle s’imprégnait d’eau , effaçant les chiffres et tout raccord physique à cette soirée, s’alourdissant de plus en plus jusqu’à l’immersion totale.

Ce Maïan était pire que ce que je pouvais m’imaginer. Bon sang, jamais un de ces riches n’auraient pu tomber sous son charme. Enfin, pas réellement. Pas officiellement…

-          Non pas qu’il soit du genre à tomber amoureux… D’ailleurs, il n’a jamais qu’aimé une seule fois…

Oui. Mais à tort.

Qui verrait un homme aussi médiatisé que Duck Dicker mettre aux yeux de tous, sa relation avec un étudiant japonais, fauché et au passé si peu favorable ?

Certainement pas le concerné qui lui, avait trouvé un moyen bien radical de faire taire ce gêneur.

Voilà! Une looooooongue suite! (16001 mots) J'suis fière de moi ^o^ J'espère que cette suite vous a plu!
Sid pour ce qui est de la traduction de Tenshi perso je trouve mon ange mais peut être aussi que ce n'est pas la bonne mais bon, j'ai trop la flemme de re-revérifier...
Un grand merci pour vos commentaires (vérifiez j'y ai peut être répondu)
Bisous all