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"Je vais vous conter une histoire. Il n’y aura pas de fin heureuse, pas de « happy end ». Personne n’en sortira indemne. Des pleurs, du sang, des vies perdues, de la corruption, de la haine, du sexe, de la violence et de l’amour : effets, engrenages et résultats de cette machine infernal qu’est le destin."

Comme prévu, à 14 heures 45, les grilles en fer noirs s’ouvrirent dans un long rugissement laissant juste compte la place nécessaire à l’entrer de la petite voiture bleue de ma sœur. Je le lui avais emprunté quelques heures auparavant, histoire de ne pas me retrouver à courir après les cars et leurs horaires.                                                                                                                                                           Il n’y avait aucun portier,   seulement deux caméras braquées sur moi, ce qui me mit terriblement mal à l’aise. J’avais l’impression d’être passé aux rayons X. J’attendais patiemment l’autorisation de me rendre jusqu’à la demeure, celle-ci ne se fit pas longue puisque j’entendis bientôt le crachotement de la boîte en fer qui me délivra d’une voix métallique un                                                                              « Bonjour Monsieur Zenker. Vous pouvez y aller».                                                                                                                                                                       

Je n’eu aucun mal à trouver mon chemin jusqu’à la grande bâtisse blanche. Imposante, elle trônait fièrement sur la petite colline et gardait une constante liaison entre terre et ciel ce qui lui donnait  une allure presque surnaturelle.                                                                                                                           

Je garai la coccinelle sur l’espace que m’indiqua  un homme vêtu d’un uniforme semblable aux voituriers des hôtels. Je me demandai alors pourquoi est ce qu’il ne m’avait  pas proposé de garer lui-même l’auto. C’est en refermant la porte rouillée de la coccinelle que je me mis à penser qu’il n’avait pas voulu se risquer à conduire un tel objet.  L’homme au veston rouge m’amena jusqu’à l’entrée, une grande et énorme  porte en bois massif où figuraient de nombreuses gravures de l’époque  romantique me sembla-t-il.

Arrivé dans l’immense hall d’entrée, je ne su pas trop où donner de la tête temps l’espace était gigantesque. Les plafonds étaient recouverts de fresques semblables à celles des grands peintres de la renaissance. Les mûrs, les tapisseries et statuettes qui égaillaient l’endroit lui conférait cet atmosphère si particulière  présente uniquement dans les grande bâtisse. Un escalier large couvert d’un tapis rouge, se découpait en deux autres plus petits qui partaient chacun dans un sens opposé, me faisait face. Juste à ma gauche, un couloir qui me paru interminable, s’étalait à ma vu. De plus en plus émerveillé je tournais la tête sans cesse attiré par un objet ou détaille. Je ne m’aperçus donc pas à quel moment je me retrouvai seul en plein milieu du cercle dessiné sur le sol. Loin de m’affoler, je profitai encore plus de mon esseulement afin d’admirer encore et encore la décoration, notant soigneusement le moindre détail dans mon esprit. Même si je doutais fortement trouver une place dans mon article pour cela, je le fis.

Mais où était donc le majordome ?  J’étais presque sûr de le voir dans pas très longtemps et je n’avais pas tord. Posté derrière moi, il me fit sursauté quand je me retournai et j’eu bien du mal à reprendre mon calme intérieur et à m’avouer qu’il ne s’agissait de là que d’un simple homme et non d’une créature fantastique comme il m’avait été donné de le penser au premier coup d’œil. Pas de celles qui vous hypnotisent par leur beauté, non, celles qui vous terrifient par l’aura qui tourne autour d’elles. Haut et fin, l’homme d’un certain âge, légèrement courbé me scruta de ces petits yeux noirs qui lui rentraient dans les orbites. Son regard me fit frissonner et je sursautai de plus belle lorsqu’il tendit son bras squelettique afin de me montrer le chemin à suivre. J’avançai devant lui, toute fois, je ne pu m’empêcher de me retourner à de nombreuses reprises et le surveiller aussi discrètement que je le pu.  Le domestique me regarda avec l’ombre d’un sourire au coin des lèvres  ce qui me fit me trouver un rien ridicule de toujours penser aussi fort avoir à faire à un vampire ou que sais je. Pourtant, il n’était pas sensé connaître mes tourments, moi qui ne laissais aucune ombre de sentiment effleurer les traits de mon visage.

Au bout de quelques minutes, nous arrivâmes devant une pièce dont les portes baies-vitrés laissaient entre voir l’intérieur sombre. Très simple, une table, deux sièges, une bibliothèque et une plante postée sur le rebord de la fenêtre adjacente à la seconde baie-vitrée de l’espace.

De ces longs doigts maigrelets, l’homme en costume noir ouvrit la porte et d’un signe de tête me fit comprendre d’entré. A peine avais-je posé mes deux pieds à l’intérieur, je le vis repartir comme il était venu : sans un mot.

Bien que j’aie eu le temps d’analyser la pièce en à peine une minute, je me remis à la regarder avec insistance. Je trouvais une profonde incohérence entre ses mûrs et tout ce que j’avais pu voir auparavant. Austère. Voilà le mot que je cherchais pour la décrire.

Je me laissai tomber sur le fauteuil au cuir noir et à moitié couché dedans, je me mis à tournoyer avec histoire de patienter comme il se doit.  Les yeux braqués sur le plafond en bois ciré, je me répétais mentalement ce que j’étais sensé faire et dire pour le bon déroulement de cet entretient. Au bout d’un moment, le mouvement rotatif que je faisais avec mon siège me bouleversa tel, que je m’arrêtai net et essayais de reprendre contenance, surtout que sans que je ne l’entende, ni le voit, mon rendez-vous était arrivé. Debout dans l’encadrement de la porte, une cigarette entre les lèvres…