Upgrade you
Chapitre 4
Partie 2
Finalement, je mets de côté mon apitoiement et après avoir retrouvé une certaine contenance, je sors du bureau et me rend dans la salle de conférence. Sur le chemin je croise quelques employés
qui me disent tous bonjour sans jamais obtenir de réponses de ma part. Bien trop énervé pour ça, je me contente de les ignorer.
J’attendais déjà depuis un certain temps quand, la porte s’ouvre et laisse entrer le premier associé, il s’en suit de nombreux autres. Ils s’installent me saluent et commence à parler entre eux sans plus faire attention à moi. La routine. Ils ne s’adressent à moi que pour des papiers et autres autorisations… Je reste cantonné au rôle de remplaçant à la tête d’une partie de la société. Le fils du patron. Qui se trouve là parce que son père est celui qu’il est. Il ne mérite sans doute pas un quelconque respect… Juste de l’hypocrisie, histoire de ne pas perdre leur place.
La porte s’ouvre à grand renfort de coups de pieds ce qui attire l’attention de tout à chacun. Une tignasse rouge apparaît dans l’encadrement et le sourire moqueur et défiant qui va avec. Collé à la porte en verre, il laisse passer Nessa qui tient dans ses mains un plateau remplit de gobelets de café. Elle lui offre un de ses plus beaux sourires avant de passer devant lui tout en se dandinant. Il faudrait que je pense à lui informer de l’orientation sexuelle du nouveau. Peut être alors qu’elle arrêtera de le coller…
Je reporte mon attention sur le punk. La première chose que je remarque, c’est sa chemise blanche recouverte de tâches brunâtres. Du café ? Elle est légèrement entrouverte laisse entrevoir le début de son torse imberbe et est carrément pas du tout présentable avec ces nombreux plis. Je sais ne pas être le seul à l’observer avec insistance. Il ne semble pourtant pas du tout gêné d’être épié par tous ces perds d’yeux et à même l’air d’en être amusé.
D’un coup de pied, il referme la porte et quand il relève la tête, c’est sur moi que son regard s’arrête. Je détourne les yeux mal à l’aise d’être prit sur le fait.
Nessa qui s’est entre temps chargé de servir à tout le monde un café, revient près du punk et lui tend un gobelet bien différent de tous les autres. Je la regarde faire intrigué, suis le moins de ses mouvements jusqu’à ce qu’elle vienne s’asseoir à ma droite.
- Ça va comme tu veux ? demande-t-elle doucement en se penchant tout près de mon oreille.
Je fais signe que oui tout en soufflant un « non » qu’elle est la seule à pouvoir entendre. Discrètement, elle pose sa main sur ma main crispée, accrochée à l’accoudoir de mon fauteuil comme à une bouée de sauvetage. Simple signe d’encouragement, avant qu’elle ne débute la réunion. Je lui en suis reconnaissant d’avoir tout préparé pour moi, je ne sais pas comment j’aurais fait pour m’en sortir sans son aide. Et je suis même surprit qu’elle ait eu le temps de faire quoi que se soit alors que moi qui travaille plus souvent qu’elle n’ait rien fait.
Tout au long du discours de Nessa dont je n’ai suivit qu’à moitié, j’entends et je vois les autres s’agiter autour de la table. Agacée semble-t-il plus que moi, Nessa demande le silence avant de reprendre la parole et de demander la raison de ce chahut.
- Pourrions-nous connaître le nouvel arrivant ? demande un bureaucrate à lunettes dont je n’ai jamais su le nom.
Des « oui » généraux se font entendre. Nessa me questionne du regard et je finis par me lever, prêt à faire les présentations quand, une voix amusée s’élève dans l’assemblé.
- Serait-il possible que le concerné se présente lui-même ?
Je les scrute du regard, mécontent d’avoir été interrompu, même si je n’avais pas encore commencé à parler, avant de tomber sur lui. Il me regarde, toujours souriant, et semble attendre presque impatiemment mon autorisation qui ne vient pas. Je suis comme tétanisé et ne sait pas trop comment réagir. Malgré le coup de coude de Nessa, je reste là à le regarder sans ouvrir la bouche.
- Bon, ben… dit-il en se levant.
Le nouvel arrivant se déplace lascivement jusqu’à moi. Et la seule question qui m’effleure l’esprit est de savoir s’il le fait exprès d’être aussi expressif. Il se met devant Nessa qui s’écarte légèrement et, les mains dans les poches arrière de son jean noir, sourit voluptueusement à l’assemblée avant de prendre la parole.
- Bonjour à tous. Je m’appelle Soren. Nade Soren. Oui rajoute-t-il en haussant la voix pour couvrir les cris de surprises. Je suis bien le plus jeune des fils d’Andrew Nade. Et contrairement à la légende, je ne suis pas qu’un fêtard, fainéant mais malgré tout surdoué. Je suis pour ceux qui ne lisent pas les journaux peoples, créateur d’une marque de vêtement, organisateurs des plus grands évènements mondains d’Europe, sponsor de plusieurs athlètes mondialement connues et j’en passe. Et le dernier mais pas des moindres, il prit une pose, scrutant l’assemblée qui retenait son souffle avant de déclaré d’un ton détaché : je suis homosexuel, à 100%.
Je me demande ce qui a bien pu lui prendre de lâcher cela comme ça. Ne savait-il donc pas que tout le monde n’était pas aussi ouvert d’esprit que sa famille, que son entourage ? D’ailleurs, aux têtes qu’affichaient à présent hommes comme femmes, je ne doutais pas que les préjugés n’avaient pas encore été effacés. Je n’aurais vraiment jamais eu le courage de le dire devant autant d’inconnus. Déjà que je n’arrivais même pas à tenir tête à un homme…
- Juste une chose rajouta-t-il alors que tous était encore sous le coup d’une telle annonce. Je n’accepterai aucun propos homophobe de quiconque. Vous pouvez être sûr de vous retrouver sans travaille jusqu’à la fin de votre vie déclara-t-il sur un ton catégorique.
Le reste de la réunion s’est déroulé dans un calme étonnent. Une aura nouvelle flottait dans la salle et je dois dire que ce changement me faisait craindre un effet domino dans toute la société. A savoir si cela était une bonne chose ou pas, je restais dubitatif.
Les chaises se vident. Il ne reste à présent plus que Nessa, le punk et moi. Tous deux situés près de la table de ravitaillement, ils discutent joyeusement. L’annonce n’avait pas l’air d’avoir dérangé Nessa. J’aurais du m’en douter vu son ouverture d’esprit. Je suis d’une certaine manière déçu. Juste parce que je crains qu’il ne me vole son amitié.
Perdu dans mes pensées, je sursaute en voyant l’atypique ôter sa chemise sans aucune cérémonie devant Nessa qui n’en manque pas une pour l’observer consciencieusement. Je dois dire que… Ouah. Cette vue m’éveille subitement. Je me sens attirer vers ce torse finement musclé. Sa peau pâle, presque transparente me confère presque dans l’idée d’avoir à faire à un vampire.
Il se baisse, fouille dans un sachet à ses pieds et en ressort un tee-shirt noir qu’il regarde l’air très concentré. Je souris amusé. Je suis presque sûr de faire la même tête quand je choisis le papier peint d’une pièce que je dois décorer. Il n’a pas l’air sûr, alors il questionne Nessa du regard. Celle-ci toujours hypnotisé me semble-t-il par lui, lui arrache le vêtement des mains et le lui met comme le ferait une mère à son enfant. Ils se mettent à rire et je jalouse cette complicité qui s’installe d’heures en heures entre eux.
Agacé de me retrouver à admirer anormalement un homme et encore plus de celui qui me vole ma meilleure amie, je me lèvre prêt à quitter la pièce. J’arrive à leur niveau, Nessa m’attrape par le poigné et m’oblige à m’arrêter.
- Comment est ce que tu le trouves me demande-t-elle alors que Soren devant moi se pavane. Je lui ai renversé ton café dessus ce matin alors que sachemise était déjà recouverte de tâches brunes…
J’observe la coupe du vêtement et la manière parfaite qu’il a de recouvrir son corps. Mes yeux dérivent sur ses hanches fines mais pourtant masculines, sur ses fesses rebondies… et c’est là que je décide de fermer les yeux avant que je ne m’éloigne trop.
- Nessa, j’habille les pièces pas les androgynes murmurais-je d’un ton froid avant de partir en claquant la porte.
Je passe le reste de la journée dans mon bureau à ruminer. Je travaille, en tout cas je fais semblant de travailler surtout quand Nessa débarque. Chacun de mes regard noirs la font déguerpir aussi vite qu’elle est apparut. Je ne suis pas déranger hormis quand je dois signer des papiers, recevoir des clients… et à chaque fois, comme un fait exprès, je le croise. Malgré mon air peu engageant, il m’offre toujours des sourires. Pas moqueurs ni même hautains, juste amicaux. Ceux qu’il offre à tout à chacun et ça m’énerve.
21h56
La porte de mon appartement franchit, je lâche manteau, sac, veste et tout encombrement sur le porte manteau. Une bonne douche, un verre de jus et je craque. Sur la pointe des pieds, je me rends devant la porte de la chambre. Là, je pousse délicatement la porte, la referme et me glisse sous la couette bleu. Je me colle à son dos et je referme mes bras autour de son torse avant d’enfouir mon visage dans son cou.
- Je savais bien qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas chuchote-t-elle en me caressant l’avant bras. Tu me racontes ?
- Comme d’habitude. Mon père… soufflais-je la gorge nouée.
- Il y a autre chose ? N’est ce pas ? demande-t-elle beaucoup trop perspicace pour la situation.
- Peut être… Je ne sais pas…
- Tu sais mais tu ne veux pas te l’avouer, dis le.
- Non. Pas ce soir, d’accord ? Ce soir, je veux juste tes bras murmurais-je en l’embrassant.
Après, pas maintenant la prise de tête. S’il te plaît Nessa. J’ai juste besoin
d’une amie. J’oublie juste pour un moment comme ma vie est merdique.
J'ai dû couper le chapitre en deux. Je me suis laissé emportée lol
C'est bien la première fois que ça m'arrive de dépasser les 6 pages Word pour un
chapitre...
Vous en pensez quoi?
A pli ta (créole de A plus tard^^)
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