Athenais' Yaoï


                                                                          3
Première partie

Tout me fut dit. Tout ce qu’il n’arriva pas à voir parce que je ne le souhaitais guère me laissait pourtant bien mal. Je sais que s’il l’avait vraiment désiré, en sondant mon esprit, les minces barrières que j’y avais apposées ne lui auraient pas résistés bien longtemps.

Je stop brusquement ma cadence. J’en ai vraiment marre de ce bon à rien qui me file au train depuis x temps. Aussi discret qu’un éléphant l’aurait été dans un magasin de verrerie. Je me demande bien quel est l’idiot qui m’a collé un novice pareil. S’il veut jouer… Je suis toujours partant.

 

Je reprends ma marche, mais cette fois ci en sens inverse. J’accélère la cadence, cours à petites foulés, je me retourne pour vérifier que cet imbécile me sui toujours et souris en le voyant se cacher à la dernière minute derrière une poubelle. J’accélère encore, puis, sans prévenir, je bifurque dans une petite impasse que j’avais repéré il ya peu. Quelques secondes plus tard, mon poursuivant arrive tout essoufflé, se tenant les côtes. Il avance, regarde partout et comme un idiot, se jette dans la gueule du loup.

 

-          C’est vraiment trop bête de crever alors que ce n’est sans doute que ta première mission i dis-je en refermant mon bras sur son cou.

 

De mon autre main, je tien fermement son bras, l’empêchant ainsi tout mouvement. Il essaye tout de même vainement de se tirer de ce mauvais pas.

Petit, blond, frêle… Le débutant stéréotype.

 

-          Arrêtes, tu m’excites glissais-je à son oreille.

 

Il stoppe immédiatement tout geste. Le pire c’est que c’était vrai. Son petit cul se frottant contre bassin, je dois dire que ma libido s’est levée d’un coup.

 

-          Alors dis moi, comment une demie portion come toi a pu être engagée ?

 

Le menton posée sur son épaule, je lui parle très près de l’oreille, soufflant parfois volontairement au creux de son cou. Tout son petit corps tremble. Je me demande même s’il ne va pas s’évanouir dans les minutes à venir. C’est peut être plaisant de m’amuser avec, mais je commence à perdre patiente. S’il ne répondait rien, à quoi bon ?

 

D’un cou  sec, je le pousse contre le mur râpeux et à l’allure très peu ragoutante. Sa mâchoire s’écrase contre les briques dans un bruit sourd. J’appuie un peu plus sur son dos, compressant entièrement sa poitrine jusqu’à ce qu’il se voit obliger d’ouvrir grand la bouche pour chercher de l’air.

 

-          Dis-moi où tu risques de le regretter fortement.

 

Un signe particulier attire mon attention, caché derrière son oreille, un tatouage représentant un lézard noir.

 

-          C’est ce petit con de Lester qui t’envoi ! Je ne savais pas qu’il engageait dès le primaire…

 

Le petit qui depuis un moment avait abandonné l’idée de se délivrer eu un éclair de courage ou de stupidité, toujours est il qu’il se délivra pendant mon vague moment de relâchement. Debout face à moi, je peux voir son visage d’angelot, joue rondes et compagnie et une lueur de colère dans ses yeux bleu.

 

-          J’suis pas un gamin ! Et Lester n’est pas un petit con !

 

-          Et les seins de Paméla ne sont pas siliconés ! rajoutais-je en imitant son ton outré.

 

Ma réflexion ne semble pas l’amuser autant que moi. Il serre les poings et s’avance vers moi l’air se voulant menaçant. D’un pas beaucoup plus rapide que je ne l’eu cru, il saute tout près de moi et balance son poing, puis voyant que je l’ai évité sans difficulté, il pivote sur une jambe tandis que l’autre se tend à la recherche de mon visage. J’esquisse son attaque et dans un sourire de vainqueur qui ne semble pas non plus lui plaire, j’attrape sa jambe suspendue dans les airs.

 

-          Et maintenait on fait quoi ?

 

Il sautille et se tortille en lançant des jurons.

 

-          T’es vraiment adorable. Je ne comprends pas pourquoi tu t’obstine autant. Tu vois bien que tu n’as aucune chance. Je te pose une dernière fois la question, pourquoi me suis-tu ?

 

-          Tu ne l’avais pas encore posée !

 

-          Effectivement. Tu écoutes donc attentivement ce que je dis… Serais-tu sous mon charme ? dis-je dans un sourire amusé.

 

Ses petites joues se colorent d’un joli rouge brique. Qu’est ce qu’il me fait le Lester ? M’envoyer un petit homme aussi craquant, c’est inhumain. Je vais finir par le bouffer sur place si ça continue…

 

-          Vieux pervers ! Et en plus t’es sénile !

 

-          T’es peut être mignon comme tout, ce n’est pas pour autant que je tolèrerai le non respect d’un mioche.

 

Sans plus de formalité, je prends sa jambe des deux mains et le en peu plus loin. Là, il s’écrase violement contre le mur. Lentement, je m’approche de lui, qui, toujours au sol, essaye tant bien que mal de se relever. Debout devant lui, je le regarde se débattre quelques secondes avant de lui tendre la main. Il me scrute du regard, vexé semble-t-il et finit par refuser mon aide en détournant la tête. Dans un soupir exaspéré, je l’attrape par les avant bras et le remet sur pied rapidement. Enervé, il se recule puis vacille. D’un bras il se maintient en s’appuyant contre le mur et l’autre est positionné en défensive devant  moi.

 

-          Le mur ce salaud !

 

Le petit blond me regarde les sourcils froncés, il ne semble pas comprendre.

 

-           Il t’a vachement amoché. Un coup bien placé et il se plie rajoutais-je amusé en  le voyant lever les yeux au ciel.

 

J’attrape son menton et lui tourne la tête dans tous les sens, admirant chaque blessure ou bleu qui lui recouvre à présent sa peau de bébé. Puis, je m’attarde sur le pied qu’il pose à peine sur le sol. Je croise son regard, mélange d’interrogation, d’appréhension… de peur ? Ma main se perd dans sa tignasse blonde en une caresse protectrice. Je sens que je vais faire une connerie, mais tant pis.

 

-          Hé ! Mais qu’es tu fous ? demande-t-il lorsque ses pieds quittent le sol. Espèce de malade ! Dépose-moi tout de suite ! hurle-t-il en s’accrochant néanmoins à moi.

 

-          Si tu continues, je vais vraiment finir par te manger.

 

Il relâche immédiatement sa prise, rouge comme une tomate et ne dit plus rien, même pas quand j’arrête un taxi et que nous montons à l’intérieur vers une destination inconnue.

 

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La voiture se stoppe devant l hôpital. Le blondinet regarde ébahit le panneau hôpital.

 

-          Qu’as-tu donc ? Tu n’as jamais vu un hôpital de ta vue ? demandais-je ne me penchant à son niveau.

 

-          Non… Enfin oui. C’est que… je pensais que…

 

-          Tu voulais que je t’emmène chez moi ?

 

-          Non ! s’écrie-t-il en se retournant brusquement.

 

Il me regarde, surpris de me découvrir si près. Il n’y a que quelques centimètres qui nous séparent. Son regard se stoppe sur mes lèvres

 

-          Et là ? Tu voudrais m’embrasser ? Parce que moi si… Mais contrairement à ce que tu peux penser, je ne suis ni un pervers, ni un pédophile alors…

 

Le reste de ma phrase se perd contre ses lèvres. Il les à posées timidement contre les miennes, dans un douce caresse. Ni plus ni moins qu’un baiser papillon. Avant de m’éloigner, je lui mordille gentiment la lèvre inférieure. C’est amusant, la pipe que m’a servit quelques heures auparavant cette pute dans les toilettes ne m’a pas fait autant d’effet.

 

Du coin de l’œil, je vois le chauffeur nous lancer un regard de dégout. Je jure que s’il ose avoir la moindre parole homophobe, je lui fais avaler son béret. Heureusement pour lui, il semble avoir entendu mes pensées Il empoche sa paye sans un mot avant de disparaître et de nous laisser, le gamin et moi sur le trottoir.

 

Celui-ci à le regard perdu dans le vague et s’est distraitement qu’il se laisse conduire dans le hall d’entrer de l’hôpital. Là, il s’assoit tranquillement à côté de moi.

 

Les minutes passent et je commence franchement à en avoir marre de mon rôle de gentil. Quelle idée m’a prise d’emmener ce gosse à l’hosto ? Je n’avais qu’à le laisser se traîner chez son maître. Au lieu de ça, j’attends comme un con que quelqu’un veuille s’en charger. Mais je dois dire qu’il m’amuse. Ce petit ange qui joue au démon. J’ai réussi à oublier mes problèmes, à l’oublier lui, l’instant de notre rencontre. Par contre, s’il perd toute sa teigne, se ne sera certainement plus aussi jouissif. J’ai surtout adoré le voir remonter, rougir d’embarras, de colère…

 

 

-          Qu’es ce t’as à me regarder comme ça ? me balance-t-il alors que je m’étais perdu dans ses yeux… gris.

 

-          Ils n’étaient pas bleues… ?

 

-          Ben si. Ils changent de couleur rajoute-t-il devant mon air intrigué. Et réponds à ma question : pourquoi tu me regardes ?

 

-          Je ne sais pas… peut être parce que j’en avais envi, tout simplement.

 

Il parut surpris par ma réponse. Elle était pourtant simple, pour une fois sans sous entendu et sincère.

 

Mon portable qui se met à vibrer dans ma poche me rappel à l’ordre.

Jaylis. Elle ne m’appelle pas souvent parce qu’elle sait que je ne répondrais pas. C’est juste comme maintenant, quand je ne l’a prévient vraiment pas de mon absence.

Puis les quatre lettres de ma damnation.

 

-          Qui c’est ? Ta petite amie ?

 

Le morveux malgré sa cheville cassée et ses multiples bleus trouve le moyen de se renseigner. J’avais presque réussis à oublier que j’avais à faire avec un suppo de ce con de Lester. Je pose ma main sur son visage et le repousse sur son siège avant de m’éclipser.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mar 2 sep 2008 2 commentaires
J'adore les réparties de Jay xD Morte de rire à chaque fois !! Et puis, je suis sûre que Jaylis c'est sa soeur ^^
Deadly - le 25/11/2008 à 11h07
Intéressant, Intéressant
cindy - le 27/12/2008 à 21h30